Discriminations

La discrimination envers les personnes âgées

Le critère de l’âge est reconnu dans la loi comme l’un des nombreux critères pouvant induire un effet discriminatoire.

L’âgisme est l’un des critères de discrimination les plus fréquents signalés au Défenseur des droits puisqu’il arrive en 6ème position (rapport 2021 de la Défenseure des droits, Claire Hédon). Dans le cas des seniors, il s’agit d’un comportement de stigmatisation et de discrimination des personnes âgées de façon non justifiée, souvent renforcé et véhiculé par les préjugés.

L’une des principales caractéristiques de cette problématique est que les discriminations liées à l’âge sont invisibles ou tolérées parce qu’elles sont fortement intériorisées et banalisées. Elles peuvent avoir des impacts au niveau économique, social et humain avec un impact psychologique important.
C’est pourquoi, une journée internationale pour les personnes âgées est célébrée chaque année le 1er octobre pour rendre visible et sensibiliser le public aux problèmes et difficultés que pose le vieillissement dans le monde actuel.

Tout comme les autres critères discriminatoires définis par la loi, la discrimination liée à l’âge est strictement interdite en France en vertu du principe d’égalité de traitement. Elle se manifeste dans la majorité des cas dans le monde du travail, en fin de carrière lorsque la personne rentre dans la catégorie dite « senior » dans l’entreprise. Mais ces discriminations existent aussi dans les domaines de la vie quotidienne :

  • Emploi : taux d’emploi faible chez les seniors, difficulté de sortir du chômage à partir d’un certain âge.
  • Accès à la santé : refus de certains soins.
  • Accès aux transports.
  • Logement : offres insuffisantes de logements adaptés ou pratiques discriminatoires de la part des bailleurs.
  • Formation : accès limité à la formation par rapport à des salariés plus jeunes.
  • Services financiers
  • Assurance : inégalité d’accès aux assurances
  • Sécurité sociale

Cependant, des dispositions sont prévues par la loi. Il est à noter que les différences fondées sur l’âge ne constituent pas une discrimination lorsqu’elles sont objectivement et raisonnablement justifiées par un but légitime notamment par le souci de préserver la santé ou la sécurité des travailleur.euse.s, de favoriser leur insertion professionnelle, d’assurer leur emploi, leur reclassement ou leur indemnisation en cas de perte d’emploi, et lorsque les moyens de réaliser ce but sont nécessaires et appropriés.

Des dispositifs de discriminations positives peuvent être mis en place. Par exemple, on peut citer la « mesure de justice sociale » introduite sur les transports : réduction voir gratuité du coût de transport pour les plus de 65 ans.
L’Union Européenne cherche à intégrer les besoins des personnes âgées dans les politiques économiques et sociales afin de créer une société inclusive et adaptée à tous les âges.

Des sanctions et des peines sont prévues par la loi en cas d’âgisme.

Que faire si vous avez été victime de disciminations ?

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